Quand on parle d’expérience utilisateur, on évoque souvent les grandes tendances ou les optimisations visibles.
Mais derrière chaque choix, chaque clic, chaque hésitation, il y a des données invisibles. Et parmi elles, une métrique en apparence simple mais sous-estimée : la scroll depth.
- Elle vous indique jusqu’où vos visiteurs descendent sur vos pages
- Elle révèle ce qui est vu, et ce qui ne l’est jamais
- Elle alerte quand un bouton est trop bas, ou un contenu trop long
Mais pour qu’elle devienne utile, encore faut-il savoir l’interpréter, la croiser, la segmenter.
C’est ce qu’on va décortiquer ici : comment exploiter intelligemment les outils comme les heatmaps, les session replays ou les cartes de scroll pour transformer une donnée passive en levier d’action.
FAIR, votre agence web à Nantes, vous partage sa méthode pour analyser avec lucidité ce que vos utilisateurs font vraiment.
👉 Je fais créer un site optimisé pour le parcours utilisateur
Relier heatmaps et session replay
Les cartes de chaleur pour site web vous montrent les zones qui attirent l’attention.
Les session replays sur site internet, elles, révèlent les hésitations, les détours, les abandons.
Regarder l’un sans l’autre ? C’est rester en surface.
Par exemple : un clic massif sur un bouton ne signifie rien si les enregistrements des sessions utilisateurs montrent que ce clic était suivi d’un retour immédiat (ce genre de friction mérite d’être corrigé).
Inversement, une zone froide sur une heatmap peut cacher un blocage UX que seule une session replay permet de repérer : comportement étrange du curseur, survols répétés, scroll agressif (tout cela est observable si vous prenez le temps de les croiser).
L’analyse du comportement utilisateur prend toute sa valeur lorsqu’on passe de l’agrégé (heatmap) à l’individuel (replay).
Un bon outil d’analyse comportementale des visiteurs permet d’enchaîner les deux en un clic (c’est un vrai gain de temps quand on cherche des corrélations).
Le scroll depth pour adapter l’analyse selon le type de page
La scroll depth a un énorme potentiel, mais seulement si vous tenez compte du type de page que vous étudiez.
Un article de blog ? Il faut que la majorité des lecteurs atteignent au moins 50 % de scroll.
Une fiche produit ? Les informations doivent remonter le plus haut possible, sans étouffer le visuel.
Sur desktop, les zones hautes concentrent encore les clics. Sur mobile, le taux de scroll augmente mécaniquement, mais pas toujours de manière linéaire (attention aux fausses impressions de lecture attentive).
→ L’analyse de la profondeur de scroll devient utile quand vous associez la scroll depth à une visualisation des clics utilisateurs.
→ Si 80 % des utilisateurs scrollent jusqu’au bouton, mais que seuls 5 % cliquent, ce n’est pas une question de visibilité, mais probablement de placement des CTA sur une page web ou de copywriting.
Segmenter pour faire émerger les signaux faibles
Ce que vous voyez dans une heatmap mobile vs desktop, ce n’est jamais une moyenne fiable.
C’est une juxtaposition de comportements.
Sur mobile, vos boutons « contact » sont visibles dès le chargement. Sur desktop, ils peuvent se noyer dans une zone froide si la mise en page s’étire trop.
Même constat côté trafic :
- Les visiteurs issus du référencement naturel scrollent différemment de ceux venus d’une campagne Meta Ads
- Ils sont souvent plus impliqués, restent plus longtemps, interagissent différemment avec le contenu (vous pouvez le vérifier en segmentant les données analytics)
→ Si vous ne distinguez pas ces groupes, vous créez des designs qui conviennent à personne.
Segmenter les personas, les sources, les devices, c’est la base pour détecter les anomalies dans le parcours.
Certaines plateformes permettent même de croiser ça avec l’engagement sur une page ou la conversion, en visualisant uniquement les sessions qui ne scrollent pas jusqu’au CTA, ou qui quittent avant d’avoir interagi (c’est là que le déclic a lieu).
Interpréter, modifier, mesurer pour créer une boucle d’itération
Vous avez trouvé une zone morte ? Un bouton ignoré ? Un comportement incohérent entre mobile et desktop ?
Très bien. Mais ce n’est que le début.
Il faut maintenant tester.
→ Créez une variante avec un CTA repositionné
→ Réduisez la hauteur d’un bloc inutile
→ Ajoutez un élément de réassurance visible dans le premier scroll
Ensuite, vous observez de nouveau la scroll depth, vous rejouez les replays, vous consultez la carte.
C’est cette boucle qui donne de la valeur aux outils d’optimisation UX.
Et plus vous testez, plus vous affinez vos indicateurs, vos décisions, vos pages.
Pour finir
Les outils comme la scroll depth, les heatmaps et les session replay ne servent à rien sans méthode.
Mais une fois bien exploités, ils transforment un simple suivi du parcours utilisateur en une stratégie d’analyse UX avancée.
Chez FAIR Agence Web, on les utilise au quotidien pour repérer les points de friction invisibles et transformer vos pages en leviers concrets de conversion.